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Projet d’École Panafricaine de la Paix : l’État d’Avancement au 01/06/2016

Le projet d’École Panafricaine de la Paix a pour ambition de répondre à trois attentes majeures :

  • L’implication  de la Côte d’Ivoire, par le biais de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, dans la recherche, la sauvegarde, le maintien et la promotion de la paix en Afrique et dans le monde.
  • La création, au sein de la Fondation FHB, d’un centre de formation et de recherche de haut niveau sur la Paix.
  • La coopération internationale pour la culture de la paix, en mettant en relation différents partenaires, qu’il s’agisse d’organisations internationales telles que l’Union Africaine, l’UNESCO, d’universités, de centres de recherche.

Cette École  permettrait de renforcer les capacités de décideurs politiques, économiques, culturels, religieux et militaires ; d’acteurs de la société civile, de groupes de personnes ou d’institutions désireuses de se former à la culture de la paix. Dans le cadre du projet, une proportion de femmes au moins égale à celle des hommes est à prévoir. Cela se justifie par le rôle important de la femme au sein de la famille et de la société pour inculquer, notamment aux enfants, les valeurs de la paix et de la citoyenneté.

La présente note d’information fait le point sur l’état d’avancement du projet d’École Panafricaine de la Paix, sous l’égide de l’Union Africaine, de l’UNESCO et du Gouvernement de Côte d’Ivoire.

I - HISTORIQUE DU PROJET

1.1 La recommandation du Réseau des Fondations et Institutions de Recherche

Les 20 et 21 septembre 2013, au siège de l'Union Africaine, 45 fondations et institutions de recherche ont créé, sous l'égide de l'Union Africaine et de l'UNESCO, le Réseau des fondations et institutions de recherche pour la promotion d'une culture de la paix en Afrique. Lors de leur réunion tenue à Yamoussoukro du 21 au 23 septembre 2014, à l'occasion de la célébration des 25 ans de la naissance du concept de culture de la paix, ce Réseau a recommandé à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, de créer en son sein un Centre panafricain de haut niveau, placé sous l'égide et avec la coopération et le soutien de l'UA et de l'UNESCO.

1.2. La décision de l’Union Africaine

C'est ainsi que l'Union Africaine, lors du 24ème Sommet des Chefs d'États et de Gouvernements, tenu les 20 et 21 janvier 2015 à Addis-Abeba, a adopté, au titre des points proposés par les États membres, la décision n° Assembly/Dec. 558 (XXIV) point G : 22 (ii) qui demande à la Commission de l’Union Africaine d'étudier, avec l'UNESCO et le Gouvernement de Côte d'Ivoire, la possibilité de créer une "École de la paix".

1.3. La résolution du Conseil Exécutif de l’UNESCO

La création d’une "École de la Paix", dénommé « Centre Panafricain de Haut Niveau de Formation et de Recherche pour la Culture de la Paix », point présenté par la Côte d’Ivoire à la 197ème session du Conseil Exécutif de l’UNESCO tenu du 07 au 22 octobre 2015, a été adopté, à l’unanimité des membres du Conseil Exécutif.
Dans la décision, le Conseil Exécutif :

  • prend note de la création du Centre à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) sous l’égide de l’Union Africaine et de l’UNESCO ;
  • demande à la Directrice générale de prendre les mesures appropriées et de mettre en place des mécanismes pour sa mise en œuvre et son suivi ;
  • recommande à la Conférence générale d’adopter la création du Centre à sa 38ème session en novembre 2015 ;
  • recommande à la Conférence générale de déléguer au Conseil Exécutif, l’autorité, les prérogatives pour la création du Centre comme Centre de catégorie 2 de l’UNESCO.

Depuis l’adoption de ces décisions et résolutions, la mise en œuvre effective du projet a été engagée par le Gouvernement de la Côte d’Ivoire.

II - L’ÉTAT D’AVANCEMENT DU PROJET

2.1. La réunion technique tripartite

En exécution de cette décision de création de l’Ecole de la Paix, le Gouvernement ivoirien a organisé les 21 et 22 mai 2015 à Abidjan, une réunion technique tripartite (Côte d'Ivoire-Union Africaine-UNESCO) qui a élaboré :

  1. la note conceptuelle du projet ;
  2. la stratégie et les mécanismes de son financement ;
  3. la feuille de route pour son exécution ;

Un comité de pilotage a été mis en place à l’issue de cette réunion. Il est composé du ministère des Affaires étrangères, du Bureau UNESCO d’Abidjan, de la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO et de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix. Il est chargé notamment de désigner un comité scientifique qui comprendrait  un expert de haut niveau par région africaine ; et d’élaborer les termes de référence de l’étude de faisabilité de l’Ecole de la Paix.

2.2. Le financement de l’étude de faisabilité

L’étude sera réalisée par trois consultants (un anglophone et deux francophones) pour une durée de deux mois. Elle nécessite un budget de 35000 dollars (USD) qui sera donné par le Gouvernement de Côte d’Ivoire. Une communication a été introduite en Conseil des ministres le 20 janvier 2016.

2.3. La sélection des consultants

L’UNESCO a procédé à une consultation restreinte qui a permis de sélectionner trois consultants. Ont été retenus :

  • M. Olusegun AKINSANYA, Nigérian, Directeur régional de l’Institut pour les Etudes de Sécurité (Addis-Abeba).
  • M. Simon AKINDES, Béninois, Professeur associé de Droit et Science Politique à l’université de Wisconsin-Parkside (États-Unis).
  • M. Mathieu Lou BAMBA, Professeur de Philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny, Secrétaire général de la Commission nationale UNESCO (Côte d’Ivoire).

III -  LES DILIGENCES A EXECUTER

3.1. L’atelier de validation de l’étude de faisabilité

Dès que les consultants auront achevé l’étude de faisabilité, un atelier de validation se tiendra en Côte d’Ivoire en juin 2016. Le dossier de faisabilité validé sera remis au Gouvernement ivoirien pour adoption en Conseil des ministres. Puis il sera transmis à la Commission de l’Union Africaine pour validation par le Comité Technique Spécialisé des Ministres de l’Education de l’Union Africaine.

3.2. L’inscription à l’agenda de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements

Le dossier de l’École de la Paix devait être soumis à la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernements qui se tiendra les 17 et 18 juillet 2016 à Kigali au Rwanda.

3.3. La signature de l’Accord-cadre tripartite

Un  protocole d’accord de siège pour l’Ecole de la Paix sera signé entre l’Union Africaine, l’UNESCO et le gouvernement de la Côte d’Ivoire. Cette signature peut avoir lieu soit à Addis-Abeba, au siège de l'UA, soit en Côte d’Ivoire.

Atelier de Relance sur le Thème : “Initiative Africaine d’Éducation à la Paix et au Développement par le Dialogue Religieux” Organisé par le Centre Panafricain de Prospective Sociale (CPPS-IAT) les 26 et 27 mai au Palais des Congrès de Cotonou au Bénin

Organisé à Cotonou du 26 au 28 mai 2015, le symposium international consacré au lancement de l’initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue inter-religieux et interculturel est de nouveau d’actualité. Les 26 et 27 mai 2016, s’est tenu au palais des congrès de Cotonou, un atelier de relance du projet en vue d’analyser les modalités du démarrage officiel de la deuxième édition.

Cette rencontre d’une grande importance a été initiée par le président du Centre panafricain prospective sociale (CPPS-IAT), le professeur Albert Tévoédjrè, a connu la présence de plusieurs personnalités. A l’ouverture des travaux, le président du CPPS-IAT a précisé que cet atelier a pour but d’harmoniser les points de vue ainsi que les modalités en vue d’un meilleur financement du projet. Il est revenu sur le manifeste édité à l’issue du lancement du projet, en 2015, qui a reçu une bonne note des organismes internationaux. « Il est temps de dire si ce manifeste a produit des effets. Nous voulons que cet atelier accouche d’un programme qui permette aux institutions internationales de financement de porter leur point de vue sur ce qui sera composé », a-t-il dit. Cette rencontre a bénéficié de la participation effective du gouvernement béninois à travers son ministre de l’intérieur, Sacca Lafia, et d’autres personnalités venues du Burkina Faso, du Togo, de la Côte d’Ivoire et autres. Ce qui démontre leur souci du maintien de la paix en Afrique et dans le monde. Il a particulièrement adressé de vive voix ses remerciements aux chefs d’Etat togolais et ivoirien, Faure Gnassigbé Eyadéma et Alassane Dramane Ouattara qui ont travaillé pour la pérennisation de cette initiative, sans oublier le gouvernement japonais pour l’octroi d’une somme de deux cent millions pour soutenir l’initiative. "Ce n’est pas un projet gouvernemental mais un projet des peuples. Nous voulons qu’il y ait un réseau international de soutien à ce que nous voulons faire et il faut que des personnalités nous aident dans cette réforme", a-t-il conclu.

Source

Rapport de Synthèse

Appel à Contribution pour la Revue Académique “Dialogue et Paix” de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix

L’Afrique est aujourd'hui  la région la plus conflictuelle du monde, en raison de la persistance et de la multiplication des conflits armés, des crises récurrentes pour  la conquête du pouvoir et l’exploitation des ressources, du développement du terrorisme et de l’extrémisme religieux, de la piraterie maritime, de la criminalité transfrontalière, des menaces dues au réchauffement climatique.

Face à cette situation qui entretient de façon endémique l’insécurité et la violence, il est nécessaire de mener une réflexion scientifique pour en saisir les  causes, les enjeux et les défis.

 Les chercheurs étrangers ont une certaine priorité dans ce domaine par la multiplicité de leurs écrits scientifiques et la valorisation de leur expertise. Cependant les questions sécuritaires constituent un champ d’intérêt croissant pour les chercheurs africains. Des études et recherches sont initiées, des fora, comme le Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, permettent des échanges entre acteurs, décideurs et chercheurs.

 Des aspects essentiels de ces phénomènes sont encore peu étudiés, tels que la relation avec les situations politiques et économiques, les stratégies et modalités organisationnelles de la violence politique, la situation de la jeunesse, les outils théoriques et stratégiques  pour la définition d’une politique de sécurité.

Face à ce constat, la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, en partenariat avec l’Institut Afrique Monde, entend faire "Des défis sécuritaires en Afrique",  la thématique centrale d’un numéro spécial de sa revue académique  "Dialogue et Paix". Elle lance à cet effet un appel à contribution en direction de tous les chercheurs et intellectuels intéressés par cette thématique.

Les articles proposés pourront s’articuler autour de trois axes thématiques :

La section thématique 1 : "États des lieux de la recherche africaine sur les enjeux et défis sécuritaires"

Les articles porteront sur l’état de la recherche au plan théorique et méthodologique, sur des analyses empiriques, sur des directions de recherche.

La section thématique 2 : "Les défis sécuritaires"

Seront abordés dans cette section les principaux défis sécuritaires :

Les conflits armés, les conflits communautaires, les conflits politiques (les élections, les conflits de leadership, l’instabilité politique), le terrorisme et le fondamentalisme religieux, la piraterie maritime, la criminalité transfrontalière (le trafic d’armes, le trafic de drogues illicites et d’êtres humains), la cybercriminalité, l’exploitation des ressources, le réchauffement climatique.

Les articles pourront aborder ces questions d’une façon synthétique ou à partir d’études de cas.

La section thématique 3 : "Les réponses aux enjeux et défis sécuritaires"

Seront privilégiées : la prévention des conflits, l’analyse des différentes interventions militaires, les politiques de sécurité mises en œuvre au niveau continental et régional, le développement social (la situation de la jeunesse, l’éducation-formation, l’emploi). La réflexion stratégique et prospective pourra constituer un autre axe de traitement de la question.

Les propositions d’articles (3000 à 6000 mots maximum (12 à 24 pages), espaces, bibliographie et notes compris, sur papier ou saisis sous logiciel, format Word) doivent être adressées  au plus tard le 31 juillet 2016  à  Jean-Noël  Loucou, directeur  de la revue  "Dialogue et Paix" (revue à comité de lecture)

Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix

BP 1818 Yamoussoukro (Côte d’Ivoire)

01 BP 3941 Abidjan (Côte  d’Ivoire)

E-mail : loucou_noel@hotmail.com

             publications@fondation-fhb.org

Mot de Bienvenue

Vous êtes les bienvenues sur le site du Réseau des Fondations et Institutions de Recherche pour la promotion d'une Culture de Paix en Afrique.

Le Réseau a vu le jour à l’issue de la réunion d’Addis-Abeba du 20 et 21 septembre 2013 dans la perspective de "créer un Mouvement continental et durable en faveur de la paix, capable de mobiliser les États africains, le secteur privé, les artistes et leaders africains, les organisations internationales et les acteurs du développement régional ainsi que les ONG et les associations de terrain" . Il est actuellement composé de 44 organisations africaines et non-africaines recensées ici.

Vous trouverez sur notre site des articles, publications, photos et vidéos concernant la promotion de la Culture de la Paix sur le continent africain. Nous vous mettons également au courant sur les événements à venir.

UNESCO

Union Africaine