Actualités

Bulletin du CPNN (Culture of Peace News Network) du 1er juillet 2016

LA PAIX EN COLOMBIE

Le gouvernement de Colombie et la guérilla des FARC se sont accordés sur un cessez-le-feu et sur un plan pour la démobilisation. Le cessez-le-feu bilatéral et la remise des armes commenceront avec la signature de l’accord de paix final prévu en Juillet et qui devra aboutir au terme de 180 jours. Un groupe de suivi composé des délégués de l’ONU sera créé conjointement par les FARC et par le gouvernement colombien afin de vérifier la récupération des armes à feu. Il a également été annoncé la création de zones et de camps pour la guérilla avec l’engagement des autorités pour lutter contre les groupes paramilitaires, au moyen d’une unité spéciale de la police colombienne démobilisée.

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Atelier de Validation de l’Étude de Faisabilité sur l’École Panafricaine de la Paix

L’atelier de validation de l’étude de faisabilité sur l’École Panafricaine pour la Paix s’est déroulé les 20 et 21 juin 2016, à notre siège à Yamoussoukro. Placé sous le patronage de l’État ivoirien, il a été organisé par notre institution en partenariat avec l’UNESCO et l’Union Africaine. En plus de es trois entités organisatrices, cet atelier a vu la participation des institutions et structures suivantes:

  • la Présidence de la République,
  • la Primature,
  • le Ministère des Affaires étrangères,
  • le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique,
  • le Ministère de l’Education nationale,
  • le Ministère de la Culture et de la Francophonie,
  • l’Université Félix Houphouët-Boigny,
  • la Chaire UNESCO pour la Culture de la Paix de l’Université FHB,
  • le Département Afrique de l’UNESCO,
  • le Bureau UNESCO d’Abidjan,
  • la Délégation permanente de la Côte d’Ivoire à l’UNESCO,
  • la Représentation de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire,
  • l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures Africaines et des Diasporas (ASCAD),
  • le Centre d’Etude, de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP),
  • et le Centre Rotarien pour la Paix.

Les travaux ont enregistré la participation des consultants pour l’étude de faisabilité, d’invités spéciaux, de diplomates et de    hauts fonctionnaires. Les objectifs de ces travaux étaient de:

  • Examiner l’étude de faisabilité de l’École panafricaine de la paix,
  • Présenter les perspectives du projet,
  • Faire des recommandations en vue de la mise en œuvre rapide du projet.

La cérémonie d’ouverture a consisté essentiellement en des allocutions, dont la première fut prononcée par le professeur Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix. Il a d’abord souhaité la cordiale bienvenue à tous les participants, et a ensuite présenté l’objet de l’atelier. Il ne manqua pas d’exprimer sa gratitude au Président de la République de Côte d’Ivoire et au Premier Ministre pour le soutien sans faille à ce projet. Il a terminé son propos en  saluant et en remerciant tous les participants pour leur dévouement à cette cause.

Quant à Monsieur Matoko Firmin, Directeur du Département Afrique de l’UNESCO, il a remercié au nom de l’UNESCO, les autorités de l’État ivoirien pour leur appui à ce projet et la Fondation FHB pour la qualité de son accueil. Il a souligné que le choix de la fondation pour abriter cette école, répond à l’ambition du Président Félix Houphouët-Boigny de promouvoir la paix à travers celle-ci. Il a pour terminer, rappelé l’engagement de l’UNESCO aux côtés de la Côte d’Ivoire et de la fondation pour l’aboutissement heureux de cette noble idée.

Monsieur Kouassi Yao Charles, représentant le Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, a lu l’allocution de ce dernier. Le Premier Ministre a félicité la fondation et son secrétaire général pour tout le travail abattu. Pour finir, Monsieur Kouassi Yao a déclaré ouverts les travaux de l’atelier.

Après les exposés des trois consultants pour l’étude de faisabilité, à savoir: l’Ambassadeur Akinsanya Olusegun, les professeurs Akindes Simon et Lou Bamba Mathieu, l’atelier a fait des recommandations pour la création de la première école panafricaine pour la paix au sein de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix destinée aux leaders, décideurs et responsables de communautés. Ces recommandations s’articulent autour de trois points principaux:

  1. les objectifs et les contenus des formations et des recherches,
  2. les modalités de mise en œuvre de l’école,
  3. le financement et les partenariats.

Ces dites recommandations, adoptées à l’unanimité  par l’atelier de validation de l’étude de faisabilité de l’École Panafricaine pour la Paix, feront l’objet d’un projet de communication en Conseil des ministres. L’Union Africaine et l’UNESCO seront dûment informées par voie officielle de la décision du Conseil des ministres.

Rapport de Synthèse

Bulletin du CPNN (Culture of Peace News Network) du 1er juin 2016

LA REFORME DE L’ONU

Depuis sa création il y a plus de 70 ans, l'Organisation des Nations Unies a été l'espoir de l'humanité pour "préserver les générations futures du fléau de la guerre." Mais de plus en plus, nous perdons l'espoir qu’elle y parvienne, dans sa forme actuelle. Cela a été particulièrement évident au cours des dernières semaines, lorsque les grandes puissances n’ont pas pris la peine d'envoyer des délégations de haut niveau au Sommet humanitaire de l’ONU, bien que 60 autres pays y aient envoyé leur chef d'Etat. Alors que l'Allemagne était représentée par son chancelière Angela Merkel, les autres grandes puissances étaient essentiellement absentes : Le Canada, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Russie et la Chine.

Par conséquent, il est pas surprenant qu'il y ait un chœur croissant de demandes de réformes des Nations Unies.

La demande la plus spectaculaire et de grande envergure vient d'Afrique. Ce mois-ci le Parlement panafricain, avec la representation de 54 de ses pays, a demandé à l'Union africaine de soutenir sa demande pour créer un nouvel organe de l’ONU: une Assemblée parlementaire des Nations Unies (APNU). Le Président du Parlement a expliqué que "le temps est venu que 'Nous, les peuples', comme il est écrit au début de la Charte des Nations Unies, doivent avoir plus d'influence dans les affaires mondiales. A cet effet, une APNU doit être établie." Cela pourrait devenir une voix puissante pour la paix. Au lieu de refléter les politiques des États membres avec leur budget militaire et les politiques militaires, l'Assemblée proposée serait composée de représentants des organes directement élus par le peuple et sans responsabilité directe pour les institutions militaires.

Un autre appel à une vaste réforme vient d'un groupe crée avec l'ancien Directeur général de l'UNESCO Fédérico Mayor. Leur déclaration propose un «nouveau système des Nations Unies" avec une Assemblée générale composée de 50% des représentants des États et 50% des représentants de la société civile, en ajoutant au Conseil de sécurité déjà existant, un Conseil de l'environnement et un Conseil socio-économique. Dans tous les cas, il n’y aurait plus de droit de veto, mais un vote pondéré.

De nombreux appels à la réforme estiment que le Conseil de sécurité composé des cinq membres permanents, qui sont les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale et qui détiennent le droit de veto, est dépassé et inefficace face aux problèmes mondiaux d'aujourd'hui.

Il y a des réunions en cours de Négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité, mais qui sont compliquéss par les rivalités entre les États membres. Lors de la dernière réunion au début du mois de mai, l'Inde a demandé l’augmentation du nombre de membres permanents en proposant eux-mêmes, le Brésil, le Japon et l'Allemagne, reunissant ainsi les perdants et les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Mais tout de suite, il y a eu les objections du Pakistan et de la Corée du Nord, leurs rivaux, ainsi que d'un autre groupe de 13 pays dirigé par l'Italie. Une autre proposition a été présentée par l'Irlande pour une nouvelle organisation du Conseil de sécurité composée de 6 sièges pour une durée de 8 ans; 2 sièges pour le groupe africain et 2 autres pour l’Asie-Pacifique, 1 siège pour WEOG (Europe occidentale et autres) et un autre pour GRULAC (Groupe des pays d'Amérique latine et des Caraïbes).

Lors du récent Sommet humanitaire, la Ligue arabe, qui se compose de 22 Etats membres, dont l'Algérie, l'Égypte, l'Irak, la Jordanie, le Qatar et l'Arabie saoudite, a demandé à ce que soit limité le pouvoir de veto des membres permanents du Conseil de sécurité, faisant écho à une demande similaire par le président turc Erdogan. Cet appel a aussi été compliqué par des rivalités inter-étatiques parce que leurs remarques n’ont été dirigées que contre l'utilisation du droit de veto de la Russie à l'égard de la guerre en Syrie.

Les "Elders," le groupe d'anciens chefs d'état et d’agences internationales qui a été formé il y a plusieurs années autour de Nelson Mandela, a fait une série de recommandations concernant la réforme du Conseil de sécurité. Ils appellent à une nouvelle sorte de membres du Conseil avec une durée plus longue pour contrebalancer les cinq membres permanents, un engagement à limiter l'utilisation de leur droit de veto et une plus grande implication de la société civile.

Une autre proposition des "Elders" est que le Secrétaire général de l’ONU soit plus indépendant. Cette proposition est reprise dans les conclusions du récent Débat de haut niveau thématique des Nations Unies sur la paix et la sécurité, et il est déjà mis en œuvre, dans une certaine mesure, dans de nouvelles procédures pour choisir le prochain Secrétaire général.

Mais, la question reste: Est-ce que ces propositions sont assez radicales pour permettre à l’ONU de "préserver les générations futures du fléau de la guerre?" Selon le coordinateur de CPNN, nous avons besoin d’une réforme plus radicale. Voir son blog pour une proposition.

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Mot de Bienvenue

Vous êtes les bienvenues sur le site du Réseau des Fondations et Institutions de Recherche pour la promotion d'une Culture de Paix en Afrique.

Le Réseau a vu le jour à l’issue de la réunion d’Addis-Abeba du 20 et 21 septembre 2013 dans la perspective de "créer un Mouvement continental et durable en faveur de la paix, capable de mobiliser les États africains, le secteur privé, les artistes et leaders africains, les organisations internationales et les acteurs du développement régional ainsi que les ONG et les associations de terrain" . Il est actuellement composé de 44 organisations africaines et non-africaines recensées ici.

Vous trouverez sur notre site des articles, publications, photos et vidéos concernant la promotion de la Culture de la Paix sur le continent africain. Nous vous mettons également au courant sur les événements à venir.

UNESCO

Union Africaine