Bulletin du CPNN (Culture of Peace News Network) du 1er mai 2017

MARCHER POUR SAUVER LA PLANÈTE

Deux mobilisations importantes pour la préservation de la planète ont eu lieu ce mois-ci sur le continent Nord-américain. Près d'un million de personnes se sont engagés à travers les États-Unis et le Canada dans la Marche pour les Sciences le 22 avril. Une semaine plus tard, au moins un quart de million de gens ont participé à la Marche des Peuples pour le Climat.

À la principale Marche pour les Sciences à Washington, DC, le scientifique américain Bill Nye, coprésident d'honneur de l'événement, a prononcé un discours à une foule de dizaines de milliers de personnes sous une pluie battante. "Montrer au monde que la science est pour tous. Nos législateurs doivent savoir et accepter que la science sert chacun de nous", a déclaré Nye avant de crier : " Sauvez la planète !"

Pour la Marche des Peuples pour le Climat une semaine plus tard, plus de 200 000 personnes ont participé à la marche de Washington, et plus ou moins 50 000 autres dans 370 manifestations à travers le pays. Selon son coordonnateur national, "cette marche est née d’un renforcement des relations entre organisations et mouvements progressistes les plus importants du pays ... pour faire pression sur les leaders mondiaux afin qu'ils agissent sur le changement climatique. Il y avait une simple demande : Agir ! . . . Agir sur le climat tout en créant des emplois, en investissant dans les communautés autochtones et en protégeant les travailleurs qui seront touchés par la transition vers une nouvelle économie d'énergie propre et renouvelable.

Si l'on devait cartographier les plus grandes mobilisations, cela ressemblerait presque à la carte que nous avons publiée en janvier pour les marches des femmes contre l'inauguration du président Trump. C’était à peu près la même carte que celle montrant les résultats des élections.

La marche pour la science a été convenablement fixée pour le 22 avril, date reconnue par les Nations Unies comme la Journée internationale de la Terre nourricière.

L'initiative de l'ONU est venue de l’Amérique latine et, elle a été en fait célébrée cette année dans la plupart des pays d’Amérique du Sud. Les déclarations des présidents de Bolivie et du Venezuela l'ont liée à la culture de la paix et au socialisme. En plus de la Bolivie et du Venezuela, nous avons donné des détails sur les célébrations au Mexique, au Chili, en Colombie, au Honduras, au Nicaragua, au Panama, au Pérou et en Argentine.

Par exemple, au Honduras, des organisations environnementales publiques et privées ont planté des milliers d'arbres dans les zones urbaines et rurales afin de sensibiliser à l'importance de prendre soin de la planète, tandis qu'en Argentine il y avait des ateliers, des activités écologiques et même le premier "festival biologique" de musique dans la ville de Rosario.

En plus des marches scientifiques, il y a eu beaucoup d'autres célébrations d’Earthday aux États-Unis et au Canada. Celles-ci incluaient des foires avec des activités éducatives, des plantations d'arbres et des nettoyages environnementaux communautaires. L'événement d l’Earthday du Dakota du Nord a été organisé par les cavaliers de la "Dakota Exile Healing Ride" qui ont célébré le «Traité du maïs sucré» qui s'est produit en 1870 avec les tribus Chippewa et Sioux. Ils ont appelé à «partager nos responsabilités à l'égard des terres et de l'eau, ainsi que le respect des cultures et des traditions de chacun en partageant comme ont fait les Dakota."

On aurait espéré que Earthday et la Journée internationale de la Terre nourricière soient célébrés à travers le monde, montrant ainsi une conscience croissante pour la culture de la paix, étant donné que le développement durable est l'un de ses huit domaines de programme. En effet, certains affirment que ces célébrations impliquaient "un milliard de personnes" dans "195 pays". Malheureusement, notre enquête sur les activités de cette Journée dans le monde n'a pas confirmé une participation importante en dehors de l'Amérique du Nord et du Sud. Certes, il y a une conscience croissante autour du monde que nous incite à agir pour sauver notre planète, une conscience qui est complémentaire à la conscience anti-guerre que nous avons vue lors de la Journée internationale de la paix de l’ONU. Bien que la conscience soit mondiale, il est peut-être opportun que les plus grandes mobilisations actuelles se déroulent aux États-Unis, car c'est l'empire américain qui constitue la plus grande menace à notre planète.

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